Le blog de Benoît Kongbo

Je suis le credo du silence

Et le silence est ma solitude

Ma solitude s’effeuille jour après jour

Et jour après jour je m’introvertis

Je m’introvertis pour ne plus avoir peur

Et la peur inquiète le mur de mon âme

Mon âme s’individualise dans la déchéance

Et la déchéance lambine à oublier

Je veux oublier le passé de ma vanité

Et ma vanité de passé génère ma honte

Je suis la honte de ma perdition

Et la perdition de ma générosité torturée

Je torture au jour le jour ma conscience

Et ma conscience me reproche ma passivité

 


 

 

 

Plaignez-moi je vous en prie

D’être la bêtise de mon humanité

Plaignez-moi je vous en prie

D’être l’illusion de ma personne

Plaignez-moi je vous en prie

D’être l’ivraie de ma bonté

Plaignez-moi je vous en prie

D’être la confession de ma dérision

Plaignez-moi je vous en prie

D’être si aveugle de l’amour de l’autre

Plaignez-moi je vous en prie

D’être la foi de l’ingratitude

Plaignez-moi je vous en prie

D’être la cause de ma turpitude

 

 

  


 

 

 

Souvenez-vous de l’enfant que j’étais

Et il vous parlera de ma naïveté

Souvenez-vous de l’adolescent que j’étais

Et il vous racontera mes premiers errements

Insistez je vous supplie

Et il vous contera la légende de mes déceptions

 

A présent je suis un homme qui pleure

Et mes larmes sont une plante laxative

Dont les racines sont des mots à tentacule

Des maux qui muent mon abnégation

En l’indifférence de mon ego hypocrite

 

Je ne suis pas né pour haïr

Mais je crains de l’apprendre

Dans l’abécédaire des inimitiés mal prononcées

 


 

 

J’apprends à renaître

Après mon suicide dans la vanité de l’amitié

J’apprends à survivre

Après ma rupture avec un univers aimé à la hâte

J’apprends à marcher

Sur les sentiers boueux des orages d’hier

J’apprends à retrouver l’équilibre

Perdu sur le sable mouvant du pluriel

J’apprends à avancer

Sans regarder ceux qui marchent à côté de moi

J’apprends à cavaler seul

Pour échapper aux démons de mon passé

A quoi te serviras-tu d’être avec moi

Moi qui ne suis qu’un loup pour toi 

 


 

 

 

Je suis un homme qui a vu

Sans regarder

Je suis un homme qui a connu

Sans comprendre

Je suis un homme qui a appris

Sans retenir

Je suis un homme qui a vécu

Sans exister

Je suis un homme qui a aimé

Sans haïr

Je suis un homme qui a donné

Sans recevoir

Vous l’ignoriez

Mais à présent vous le savez

Jeu 26 mar 2009 Aucun commentaire